Victime de la brutalité humaine, Raju va enfin pouvoir vivre sa vie d'éléphant. Un sauvetage émouvant...
Un demi siècle enchaîné, battu, mal nourri, obligé d'offrir son dos aux passants pour quelques pièces... Il avait sans doute été braconné lorsqu'il était bébé, vécu la mort de sa mère. Raju vient de voir son calvaire se terminer. Délivré par l'association britannique Wildlife SOS, l'éléphant a versé une larme, raconte le quotidien The Daily Mail.
Cette émouvante histoire s'est déroulée en Inde. Alertée par les autorités en charge des forêts dans l'Utar Pradesh, au nord de l'Inde, une équipe de dix vétérinaires et experts, entourée de vingt officiers du département de sylviculture et six policiers indiens, a opéré en pleine nuit pour tenter de délivrer l'animal. L'objectif, c'était d'éloigner les curieux et de protéger l'éléphant de la chaleur du jour. Terrifié par son « maître » qui a tout fait pour le garder, le triste prisonnier aurait pu charger ou menacer ses sauveurs, d'où la difficulté de l'opération. Mais, le pachyderme aurait fini par comprendre que sa vie allait changer, explique, avec émotion, le fondateur de l'association Kartick Satyanarayan au Daily Mail: "Nous avons vu les larmes couler sur le visage de Raju. Nous aussi avons pleuré. Certaines étaient sans doute liées à la douleur infligée par les chaînes, mais il a semblé comprendre que sa situation allait changer. C’était comme s'il ressentait de l’espoir pour la première fois depuis des années". "Les éléphants sont non seulement majestueux, mais aussi très intelligents. Il a été prouvé qu’ils pouvaient ressentir des sentiments de chagrin, alors imaginez ce que ce demi-siècle de torture a signifié pour lui. Il n’avait jamais connu le bonheur de marcher sans chaînes. C’est vraiment pitoyable. Mais aujourd’hui, il sait enfin ce qu’est la liberté", ajoute Pooja Binepal, la porte-parole de Wildlife SOS.
Le sauvetage a pris un an. Raju a été immédiatement transporté dans un centre de soin pour éléphants. L'animal devra apprendre à s'adapter et comprendre que les humains ne sont pas tous cruels. Lorsqu'il sera prêt, il pourra rejoindre deux congénères, victimes également de brutalités. Ensemble, ils poursuivront leur apprentissage avant de se mêler à d'autres pachydermes (dont cinq femelles).